Déchets nucléaires et de la nécessité de les gérer de manière sûre.

Les déchets nucléaires.

Même si le nucléaire est à priori une énergie propre sans rejet de gaz à effet de serre, donc très écologique, ayant un faible impact environnemental, il n’en reste pas moins qu’elle pose un très gros problème récurent qui se pose depuis de nombreuses années. Ce problème c’est celui de la gestion des déchets nucléaires.

Ces déchets sont très divers comme nous allons le vérifier. Ils peuvent issus d’un usage industriel, utilisé pour effectuer des contrôles au niveau de la fabrication, pour stériliser des matériels médicaux, ils peuvent être issu de l’imagerie médicale, des radiothérapies, de laboratoire de recherches scientifiques. Ils sont aussi des résidus liés aux activités de défense pour les forces de dissuasion nucléaires, mais une grosse partie des déchets nucléaires sont liés à la production électronucléaire.

Tout d’abord, il faut savoir que ces déchets sont classés en fonction de deux critères. D’une part leur niveau de radioactivité en Becquerel, et leur période radioactive ou demi-vie. La demi-vie d’un élément radioactif, c’est le temps nécessaire pour que par exemple un 1kg de cet élément ne pèse plus que 500 grammes du fait de la désintégration naturelle des atomes de cet élément. Cette demi-vie varie fortement en fonction de l’élément.

Sur la radioactivité des éléments, ils sont classés en 4 classes. Un Becquerel noté Bq correspond à la désintégration d’un atome toutes les secondes.

 Il y a les éléments considérés comme ayant une très faible radioactivité (100 bq/gr), puis ceux à faible radioactivité (entre quelques centaines et quelques millions de Bq/gr), ceux à radioactivité moyenne (million à un milliard de Bq/gr) enfin ceux à très forte radioactivité (plusieurs milliards de Bq/gr).

Sur la demi-vie des éléments, il existe des éléments à très courtes vies, inférieure à 100 jours, des éléments à courte vie inférieure ou égale à 31 ans, enfin des éléments à longue vie donc supérieure à 31 ans. Il faut savoir que par exemple, la période de demi-vie de l’uranium 235 est de 700 millions d'années et que celle de l’uranium 238 est de 4,51 milliards d’années.

Parmi les produits de la fission nucléaire, les produits de fission à vie courte sont par exemple, le césium 134 (Demi-Vie : 2,0652 ans) et le césium 137 (DV : 30,1671 ans). Dans les produits de fission à vie longue citons le technétium 99 (DV : 211 000 ans), enfin le neptunium 237 est un élément à longue vie (DV : 2 144 000 ans).

Enfin lors d’une catastrophe nucléaire, un des éléments rejetés dans l’atmosphère,c’est l’Iode 131 radioactif qui a une demi-vie de 8,0252 jours. Cet élément est dangereux pour l’homme car il se fixe rapidement dans la Thyroïde, ce qui peut engendrer des cancers de cette Thyroïde. En France, a été mis en place une politique de distribution de comprimés d’iode 127 stable dans un rayon de 20 Km autour des centrales nucléaires en France. Cet iode stable va alors se fixer dans la Thyroïde jusqu’à la saturer empêchant ainsi que l’Iode 131 ne s’y fixe.

Ces deux critères de classification des produits de fission, montrent le problème auquel nous sommes confrontés. Comment gérer et stocker ces déchets encombrants ?

Le scandale écologique.

Un véritable scandale écologique, je dis bien qu’un véritable scandale écologique s’est passé pendant des dizaines d’années concernant les déchets nucléaires.

Comme souvent, la gestion des déchets n’a pas été assez pensée ou on a volontairement éludé le sujet. Comme bien souvent, pour leur gestion, on a choisi la solution de facilité qui était aussi la plus économique. Et bien débarrassons nous de ces déchets en les jetant à la mer.

De 1950 à 1990, des dizaines de milliers de futs contenant des déchets radioactifs de longue vie, ont été mis à la mer dans l’océan atlantique. Ces futs « étanches » étaient métallique ou en béton.

On estime que le nombre de ces futs rejetés en mer s’élève à 200000. L’idée a été de les immergés dans des zones de grandes profondeurs au moins 4000 m, car on considérait ces zones comme des zones « désertiques » sans aucune vie animale ou végétale.

Les USA, certains pays d’Europe, et la France n’ont pas hésité à recourir à cette pratique des rejets en mer pour se débarrasser des milliers de tonnes de ces déchets très encombrants. La France par exemple a rejeté 46000 futs en seulement 2 ans entre 1967 et 1969.

Ce n’est qu’en 1990, pour qu’il ait une interdiction totale des rejets en mer, suite à l’instauration d’un moratoire en 1975 connue sous le nom de convention de Londres. Cette convention est un des premiers traités internationaux visant à protéger l’environnement marin.

Suite à cette interdiction, le problème de la gestion des déchets nucléaires est redevenu un problème majeur pour tous les pays, que faire de ces déchets.

Les choix fait par la France pour la gestion des déchets.

En France, nous rappelons que la gestion des déchets se base sur le niveau de radioactivité et la période des produits de fission. Voici le choix qu’à effectuer la France pour les gérer.

Pour avoir une vision complète sur ce problème des déchets, le mieux est de référer à l’article de l’agence national pour la gestion des déchets radioactifs. Cet article est clair et précis sur ce sujet.

Nous avons téléchargé les données de l’inventaire national sur le site de l’ANDRA dans la rubrique données L'Inventaire national en Open data, nous l’avons exploité ce qui nous permis de créer cette carte des sites de stockages d’éléments radioactifs en France.

On peut constater que les sites stockant des éléments radioactifs sont très nombreux et répartis sur tout le territoire. Le nombre de site s’élève à 5960. Ces sites sont très divers. En dehors, des déchets produits par le parc électronucléaire français et les industries de la défense, les sites sont des sites liés à l’industrie, des hôpitaux, des universités etc.

Le tableau de l’ANDRA ci-dessus résumant parfaitement les différents choix pour stocker les déchets radioactifs en France, pas plus, si ce n’est que ces choix sont souvent contestés par les populations lorsque l’on veut implanter des sites de stockage près de chez (voir les nombreux articles de presse sur ce sujet). 

 

S.F.D. 2023