Les autres risques liés à la sécurité nucléaire.

En dehors des accidents nucléaires que nous avons tous connus, il faut prendre en compte d’autres risques liés au Nucléaire. Disons que l’on peut en identifier 3 principaux.

Le risque lié à la gestion des déchets nucléaires mais nous en parlerons plus en détail dans le chapitre suivant.

Quelle malheureuse démonstration de ses théories et de sa formule e = mc2 !

Le risque de la prolifération des armes nucléaires.

Hiroshima, Nagasaki, deux symboles concrets de la puissance apocalyptique de l’énergie nucléaire.

À partir du moment où les Etats-Unis le 16 juillet 1945, l’Union soviétique le URSS 29 août 1949 disposèrent de la Bombe, la réalité était que ces deux puissances disposaient d’un incontestable avantage sur le plan stratégique. Ces pays devenaient intouchables. La moindre attaque contre leur territoire déclencherait le feu nucléaire.

D’autres pays comme l’Angleterre (3 octobre 1952) et la France (13 février 1960) ont emboîté le pas derrière les deux grandes puissances de l’époque. Le nombre de pays disposant de l’arme nucléaire n’a cessé d’augmenter.

La Chine fait son premier essai le 16 octobre 1964, puis Inde le 18 mai 1974, pour Israël la date n’est vraiment connue, on suppose qu’un test aurait eu lieu avec l'Afrique du Sud le 22 septembre 1979, Pakistan fait son premier essai le 28 mai 1998 enfin plus récemment la Corée du Nord fait exploser sa première bombe le 9 octobre 2006.

Pour certains de ces pays, les dates ne sont qu’indicatives, en effet beaucoup de ces pays n’ont pas médiatisé cet évènement, à savoir nous possédons la Bombe.

« Au niveau mondial, les centrales nucléaires (439 en fonctionnement en 2014) fournissent environ 12 p. 100 de la production d’électricité. Concernant le nucléaire militaire, il faut distinguer : les États E.D.A.N. (États dotés de l'arme nucléaire), à savoir les cinq membres du « club nucléaire » qui ont fabriqué et fait exploser une arme nucléaire avant 1967, signataires du traité de non-prolifération nucléaire (T.N.P.) ; trois « pays seuils » ayant acquis l'arme nucléaire après 1967, et non signataires du T.N.P. (Pakistan, Inde et Israël) ; la Corée du Nord, s’étant retiré en 2003 du T.N.P., qui détient des armes nucléaires (premier essai nucléaire en 2006) ; deux pays soupçonnés de développer des programmes clandestins en violation du T.N.P. (Iran et Algérie) ; les pays ayant arrêté leur programme d'acquisition de l'arme nucléaire et/ou qui ont restitué leurs armes nucléaires à la Russie (Argentine, Brésil, Afrique du Sud, Irak, Biélorussie, Ukraine et Kazakhstan). »

Crédits : Encyclopædia Universalis France

Comme nous venons de le constater selon les données auxquelles nous pouvons accéder il y aurait que 9 pays pouvant à tous moments recourir à l’arme nucléaire via différents vecteurs, bombardiers, drones, missiles de croisières, missiles à moyenne ou longue portée.

Il est évident que d’autres pays comme par exemple l’Iran mais aussi l’Irak à l’époque de Saddam Hussein. Bref, il y a un risque certain d’une prolifération nucléaire, et cela malgré tous les accords internationaux voulant la limiter. L’avenir nous le dira.

Le risque terroriste.

L’autre risque lié au nucléaire est le risque terroriste. Un scénario comme quoi une ou des organisations terroristes pourrait se procurer une arme atomique n’est pas une ineptie. Imaginons qu’une organisation comme l’état islamique ou Al-Qaïda puisse se procurer soit une bombe atomique soit des matières radioactives comme de l’uranium ou du plutonium, elle pourrait éventuellement commettre un attentat nucléaire.

Pour ce type d’organisation il serait certainement très difficile de s’en procurer une mais pas impossible. Si c’était le cas elle sera confronté à un autre problème, celui de se procurer un vecteur du type drone ou missile.

Le fait est que ce scénario n’est en rien fantaisiste. Pour une telle organisation, une autre manière de perpétrer un attentat serait de fabriquer ce que l’on nomme une « bombe sale ». Il suffirait de disposer de quelques dizaines de kilos de matières radioactives, de la positionner dans une grande métropole, de la faire « exploser » grâce à des explosifs classiques pour contaminer durablement toute une ville ou une région.

L’actualité récente prouve que cette hypothèse est tangible puisque ce scénario a été évoqué très souvent dans les médias du monde entier.

C’est donc pour toutes ces raisons que je suis devenu anti-nucléaire, même je suis conscient qu’un monde sans nucléaire est un Vœux pieux et irréaliste.