Les Tweets à Ile-de-France, les mobilités urbaines, comment bougent les gens ?

Aujourd'hui avec Internet, le Web, la Toile, les moteurs de recherches, les réseaux sociaux en tous genres, on peut dire que c'est bien  la première fois dans l'Histoire de l'Humanité, où tous les humains ont accès à l'ensemble du corpus des connaissances connues. Pour cela, il vous faut un niveau de vie vous permettant de posséder un ordinateur, une tablette, un smartphone et de vous payer un forfait d'accès à internet, mais surtout avoir un cerveau.

Ces outils sont extraordinaires quand ils sont utilisés à bon escient. C'est le cas, du moins je l'espère. Dans 95% des cas, l'utilisation de ces outils est positive, elle permet de créer, de travailler, de faire des travaux intelligents. Je ne parlerai donc pas de toutes les utilisations qui montrent le niveau de beaucoup quidams qui harcèlent et insultent, via les réseaux soit disant "sociaux". Ce genre de personnes que l'on pourrait qualifiées de pongidés à la vue de leur niveau intellectuel, mais qui n'arrive même pas à la cheville d'un pongidé; lui, n'utilise pas de smartphone pour pourrir la vie des gens.

Avec le téléphone portable le traçage des personnes est devenu possible. Un portable se met dans une poche, il accompagne la personne dans tous les lieux qu'elle fréquente, et même pour certains jusque sur leur table de chevet ou dans leur lit.

A partir de données de téléphonie mobile entre mars et mai 2015, de 348819 "Tweets", nous avons facilement géolocalisé les lieux où ont été émis ces Tweets.

Ces données étaient anonymes cela va de soit, nous ne disposions que de coordonnées géographiques pour localiser le lieux d'émission des Tweets en Ile-de-France.

L'idée d'utiliser ce genre de données était de voir comment elles pouvaient permettre une compréhension de la mobilité des populations sur un territoire. Nous avions étudié ainsi la fréquentation de l'Armada 2008 avec des données un peu différentes puisqu'il s'agissait non de Tweets mais d'appels téléphoniques (voir la rubrique consacré à l'Armada de Rouen en 2008).

Il faut savoir que ce genre de données sont en vente auprès des différents opérateurs .

Voilà quelques représentations cartographiques des données Tweets sur l'île de France. Ces cartes sont issues d'une interpolation IDW car pour couvrir l'espace d'Ile-de-France.

Les Tweets passent par les antennes relais de téléphonie mobiles, celles-ci forment un réseau sur des lieux précis. Le Tweet qui est émis passe donc par l'antenne la plus proche. Nos tweets sont donc géolocalisés à l'antenne. 

Les méthodes d'interpolations calculent des valeurs pour combler les vides entre les antennes afin d'avoir une cartographie couvrant l'ensemble du territoire.

Classification en Quantile 9 classes soit 11.1 % de Tweets dans chacune des classes

Mes galaxies de Tweets.

Quelques Publications

ELISSALDE B., LUCCHINI F., FREIRE-DIAZ S., Mesurer la ville éphémère, Données Urbaines, 6, Pumain D., Mattei M-F. (eds), Anthropos, Economica, 105-122, 2011.
ELISSALDE B., LUCCHINI F., FREIRE-DIAZ S., De l’évènement à la ville éphémère, Données Urbaines, 6, Pumain D., Mattei M-F. (eds), Anthropos, Economica, 105-122, 2011.
ELISSALDE B., LUCCHINI F., FREIRE-DIAZ S., Approches de la ville à partir des données de téléphonie mobile, revue l’Information géographique, n°4, 2012.
LUCCHINI F., Fêtes et imaginaires en Seine/scène. Regards sur l’Armada et autres mises en Seine normandes. Coordination du numéro spécial. Etudes Normandes, 1, 160 p., 2013.
LUCCHINI F., ELISSALDE B., L’Armada des vieux gréements à Rouen. Une ville en scène et des pulsations urbaines observées par la téléphonie mobile. Numéro Spécial Fêtes et imaginaires en Seine/scène. Regards sur l’Armada et autres mises en Seine normandes. Etudes Normandes, 1, 17-30, 2013.
LUCCHINI F., ELISSALDE B., FREIRE-DIAZ S., Caractériser l’attractivité des quartiers urbains par les données de la téléphonie mobile, Information Géographique, 1, 44-62, 2013.
LUCCHINI F., ELISSALDE B., « Qui » et « Où » ? Les enjeux des données géolocalisées, Géopoint 2014, Controverses et géographies, Avignon, 2014.